Guide pratique : 9 étapes pour accompagner un parent ou enfant dépendant

1 - Décrypter le statut d’aidant familial et bien comprendre votre rôle

Qu'est-ce qu'un aidant familial ? C'est une personne qui soutient un proche issu de la même famille. Un parent en situation de dépendance, qu'il s'agisse de l'âge, d'un handicap ou d'une maladie. Ce rôle, non professionnel, peut inclure des tâches variées : soins physiques, aide administrative, soutien moral et plus encore.

Le statut d’aidant familial est un statut officiel qui implique de grandes responsabilités. En plus de piloter la vie quotidienne de votre proche, vous êtes garant de sa sécurité et de la continuité des soins qui lui sont prodigués. Vous veillez également à toujours le traiter avec égard et considération. 

Êtes-vous déjà un aidant familial sans le savoir ? Si vous apportez une aide régulière et essentielle à un proche, il y a de fortes chances pour que ce soit le cas.

2 - Identifier et évaluer les besoins pour mieux prendre en charge la personne à aider

Chaque situation est unique. Un enfant avec un handicap n’a pas les mêmes besoins qu’un parent âgé. C’est pourquoi il est important de bien évaluer les besoins de la personne que vous aidez. 

Son niveau d’autonomie vous aide à définir l’ampleur de votre engagement. Est-ce qu’il s’agit d’une aide ponctuelle ou quotidienne ? De soins physiques ou simplement d'une présence rassurante ? Cette évaluation vous permet également de planifier les ressources nécessaires et d’éviter l’épuisement. Prenez le temps d’analyser les tâches à accomplir : cela vous aidera à mieux vous organiser et à vous préserver davantage.

💡 Faites appel à un médecin ou un ergothérapeute pour établir un diagnostic d'autonomie et évaluer les capacités et les besoins de votre proche.

3 - Organiser le cadre de vie et créer un environnement adapté à la personne dépendante

Le lieu de vie est un facteur clé pour le bien-être des personnes dépendantes. Que vous aidiez votre proche à domicile ou que vous l'accueilliez chez vous, vous devez adapter son logement à ses besoins et non l’inverse. Cela peut inclure l’installation d’équipements spécifiques comme des toilettes surélevées ou un monte-escalier, la réorganisation des espaces ou la transformation complète de certaines pièces telles que la salle de bains. Ces travaux d’adaptation ayant tous pour but de garantir une meilleure accessibilité et plus de sécurité à votre parent. 

Superviser les aménagements peut être éprouvant et complexe à gérer. C’est pourquoi Indépendance Royal vous accompagne dans le cadre d'un parcours clé en main. De l'établissement du devis lors d’une visite à domicile, jusqu’à la mise en service et même l’entretien, vous ne vous préoccupez de rien, car nous nous occupons de tout.

💡 Ne négligez pas non plus l’aspect psychologique de ces changements. Discutez avec votre famille, planifiez et assurez-vous que chacun trouve sa place dans cette nouvelle organisation. 

4 - Se renseigner sur les aides disponibles pour mieux s’engager en tant qu’aidant familial

Savez-vous qu’il existe de nombreuses aides pour les aidants familiaux comme pour les personnes dépendantes ? Ces dispositifs peuvent vraiment faire la différence, en voici quelques-uns.

Aides pour les aidants familiaux

• Allocation journalière du proche aidant (AJPA) : aide permettant aux personnes qui réduisent ou cessent provisoirement leur activité professionnelle pour s'occuper d'un parent dépendant de bénéficier d’un soutien financier.
• Droit au congé : si vous êtes salarié, vous avez la possibilité de prendre des congés auprès de votre employeur pour soutenir une personne handicapée ou en perte d’autonomie de votre entourage.
• Aide au répit : permet de bénéficier de solutions comme l'accueil de jour ou l'hébergement temporaire, autorisant l'aidant à s’accorder du repos.

Aides pour les personnes aidées

• Allocation personnalisée d'autonomie (APA) : aide financière pour les seniors en perte d’autonomie couvrant tout ou partie des dépenses liées au maintien à domicile.
• Prestation de compensation du handicap (PCH) : prestation destinée à prendre en charge les besoins liés au handicap, comme l'aménagement du domicile ou l'achat de matériel spécialisé.
• Dispositifs de téléassistance : cette technologie offre à la personne aidée une sécurité supplémentaire.

Ne sous-estimez pas l’impact de ces aides : elles peuvent alléger votre quotidien et celui de votre proche. Nos conseillers peuvent vous aider à trouver les aides adaptées à votre situation.

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5 - Réaliser les démarches pour devenir aidant familial salarié 

Si l'aide apportée à votre proche devient trop lourde à porter bénévolement, vous pouvez obtenir le statut d’aidant familial salarié. Vous serez alors en droit de percevoir une rémunération pour les soins et l'assistance que vous fournissez à votre proche. 

Si votre parent perçoit l’APA ou la PCH et que vous n’êtes ni mariés, ni concubins, ni partenaires de PACS, ces aides peuvent être utilisées pour vous rétribuer. Sinon, votre proche peut vous employer librement en tant qu’aide à domicile.

Comment ça marche ? En tant qu'employeur, votre proche peut vous verser un salaire pour l'aide que vous lui apportez. Pour ce faire, le plus simple est d’utiliser le CESU (chèque emploi service universel) qui simplifie les aspects administratifs. Cela vous permet de bénéficier d'un emploi rémunéré tout en étant déclaré auprès de l'URSSAF. Votre contrat de travail est alors conforme à la législation en vigueur. 

💡 Les démarches administratives peuvent prendre du temps. N'attendez pas trop pour entamer ces formalités, surtout si le besoin d’un soutien financier se fait ressentir. 

6 - Se former pour devenir aidant familial et se renseigner sur la façon de se consacrer à l'accompagnement d’un proche

Aider un parent âgé en perte d’autonomie ou un proche handicapé ne s’improvise pas. Des formations spécifiques pour vous aider à acquérir les compétences nécessaires à l’accompagnement existent. Elles forment aux techniques de soin, à la gestion des situations d’urgence ou encore à la posture de proche aidant familial. Renseignez-vous auprès des CLIC (centre local d’information et de coordination), CCAS (centre communal d’action sociale) ou MDPH (maison départementale des personnes handicapées) proches de chez vous. L’Association française des aidants propose également une formation en ligne gratuite et ouverte à tous.

Se documenter est tout aussi important. Informez-vous sur les équipements spécialisés, les technologies utiles comme la téléassistance ou la domotique et aussi sur les bonnes pratiques pour prendre soin de votre proche, comme de vous-même. Plus vous serez préparé, mieux vous pourrez accompagner et aider votre proche.

7 - Créer un réseau de soutien pour ne pas rester seul

Devenir aidant familial pour une personne âgée ou un enfant handicapé peut être éprouvant. Ne restez pas seul. Entourez-vous d'un réseau de soutien. 

Il existe des associations locales d'aidants familiaux partout en France. Allez à leur rencontre. Elles offrent un espace d’échange, de partage d’expériences et de soutien moral. N’hésitez pas non plus à établir une relation de confiance avec les professionnels de santé : médecins, infirmières, travailleurs sociaux. Ils ne sont pas là uniquement pour les personnes dépendantes, ils peuvent vous apporter de nombreux conseils et un soutien précieux.

8 - Prendre soin de soi et ne pas s’oublier, la clé pour bien aider

S'occuper d'une personne âgée ou en situation de handicap peut être épuisant, physiquement et émotionnellement. Pourtant, pour bien aider, il est important de ne pas s’oublier. 

Prenez soin de vous. Accordez-vous des pauses (renseignez-vous sur le droit au répit) et demandez de l’aide si vous en ressentez le besoin. Ne mettez pas votre vie entre parenthèses, inscrivez-vous à une activité qui vous fait vibrer, passez du temps avec votre famille… Prenez du temps pour vous, pour recharger vos batteries. Ces moments ne sont pas seulement essentiels à votre bien-être, ils vous apportent aussi une énergie nouvelle et des histoires à partager avec votre proche.

💡 Le burn-out des aidants est une réalité : ne vous laissez pas submerger. Apprenez à reconnaître les signes de fatigue et mettez en place des stratégies pour vous ressourcer.

9 - S’adapter à l’évolution de l’état de santé de la personne accompagnée

Enfin, n'oubliez pas que l'état de santé de votre proche peut évoluer. Que vous soyez l’aidant familial d’une personne âgée ou d’un enfant en situation de handicap, soyez prêt à ajuster votre aide et son environnement en conséquence. Les solutions de financement et les équipements d’adaptation du logement évoluent sans cesse. Surveillez les changements, cela pourrait grandement vous simplifier la vie et celle de votre proche dépendant. 

Devenir aidant familial d’un de ses parents ou d’un enfant est une aventure intense et belle. En suivant ces étapes, vous serez mieux préparé pour accompagner votre proche tout en prenant soin de vous.