"Mon Logement, Ma Vie" Episode 23
Dans cet épisode, direction les Pyrénées Atlantiques où nous allons rejoindre Bernard, 77 ans, un amateur de tisane et de jus de légumes, qui vit avec son épouse dans leur maison.
Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Aujourd'hui, direction les Pyrénées Atlantiques où nous allons rejoindre Bernard, 77 ans, un amateur de tisane et de jus de légumes, qui vit avec son épouse dans leur maison.
Journaliste : Bonjour Bernard. Vous vivez où dans les Pyrénées-Atlantiques cette période pas comme les autres ?
Bernard : Je réside dans les Pyrénées-Atlantiques, à Gan, dans le Jurançonnais. C’est ce qui me maintien en forme, parce que nous avons du très bon vin du Jurançon.
Journaliste : C’est le vin qui vous tient en forme ?
Bernard : Bah, oui. J’en bois très peu, mais le peu que je bois avec mes tisanes, ça me maintien en forme.
Journaliste : Avec modération, mais ça vous maintien en forme ?
Bernard : Tout à fait pour le vin. Pour ce qui est des tisanes et des jus de légumes à gogo, pour des vieux comme nous, je vous le conseille quand vous vieillirez. Jus de légumes 4 jours par semaine. Plus de tension. C’est du radical. C’est ce qui me maintien en forme.
Journaliste : Et vos journées pendant cette période, elles ressemblent à quoi ? ça ressemble à quoi une journée type ?
Bernard : J’ai la chance d’avoir encore un peu de santé… Enfin, si on peut appeler ça avoir la santé, après avoir fait des arrêts cardiaques… Bref, ça c’est autre chose. Je le vis en jardinant, je jardine et je m’impose… Aujourd’hui, on a la chance d’avoir une maison individuelle avec un peu de place. Avec mon épouse, on s’impose au minimum entre 6 et 8 km de marche par jour, comme des ours au Zoo. Le peu de voisins que nous avons à côté et qui nous voient tourner dans la cour, ils disent « Ceux-là. Ça y est. On appelle le Samu ou l’hôpital psychiatrique. ». Nous on se l’impose. C’est notre rythme de vie en période normale. Nous vivons 4 jours dans notre maison, et 3 jours dans les Landes dans notre appartement où l’on s’impose tous les jours au minimum 8 km de marche. Et ça j’y tiens. Je ne veux pas m’arrêter tant que l’on peut. On fait ça dans la cour entre 6 et 8 km tous les jours. Je vais vous dire. Les cardiologues me le recommandent ouvertement, d’une part. Ça va vous paraître ridicule ce que je vous dis. Mais, c’est une constatation. Je suis adepte de cures détox de jus de légumes. J’ai la chance de jardiner. J’ai des légumes. Je me fais 4 jours par semaine, avec mon épouse, des jus de légumes bio. J’étais hypertendu. J’étais en hypertension permanente. Disons que je frôlais les 17-18 régulièrement. Depuis que je me suis mis à ces jus de légumes, les médecins sont ahuris. Je tourne à 12-13 de tension maximum. Maintenant, je m’impose ces cures.
Journaliste : Ce sont des jus de quoi ?
Bernard : Alors, je fais des jus de légumes : du concombre, du fenouil, du céleri, du persil, de l’ortie en ce moment, parce que l’ortie a des vertus extraordinaires. D’ailleurs, tous les jours, on fait notre tisane d’ortie. Je vous le garantis. Vous êtes jeune. Vous ne vous en rendez pas compte. Vous vous en rappellerez peut-être plus tard. Si les douleurs vous prennent dans les épaules, à droite à gauche, en période de jeunes pousses d’orties, on se fait une tisane d’orties. Je ne sais plus ce que cela fait mal aux épaules. Alors que quand on a mal, je suis incapable de lever mes bras au-dessus de ma tête. En plus, il y a du poivron, du gingembre et un peu de jus de citron pour éviter ces jus de noircir. Et je rajoute une pomme.
Journaliste : Et c’est bon ?
Bernard : Ecoutez, on s’y habitue. J’ai perdu du poids. Et ça, c’est un de mes beaux-frères, un ancien rugbyman, qui a testé ce truc, parce qu’il a eu un problème de santé au niveau hypertension. Il a fait des genres d’électrochocs et tout. Puis, avec des lectures à droite et à gauche, il s’est aperçu que ces jus de légumes pouvaient lui être bénéfiques. Il a perdu 25 kilos. Puis, lors des repas de famille, il a essayé d’en faire des adeptes. Finalement, il m’a convaincu. Je me suis aperçu que ma tension … Alors là, c’est radical.
Journaliste : Il a réussi à vous convertir.
Bernard : Oui. Et maintenant, je m’y tiens. Ça fait 2 ans - 2 ans et demi. Je vous le dis, même mes médecins traitants m’ont supprimé nombre de cachets dont je n’avais plus besoin pour le niveau cardiaque.
Journaliste : Vous avez retrouvé un cœur de jeune sportif.
Bernard : De jeune sportif, peut-être pas, parce que j’ai 78 ans. Je vais vous dire. J’ai fait beaucoup de sport dans ma vie, et beaucoup travaillé surtout. Nous étions commerçants avec mon épouse, dans boucherie, charcuterie, traiteur. Les 35 heures pour nous, c’était fait le lundi et le mardi. Mais ça, je ne le regrette pas. Moi personnellement, au jour d’aujourd’hui, j’essaie de convertir les gens à ces jus de légumes, parce que vraiment ça paraît tellement ridicule…
Journaliste : Et puis, accessible surtout.
Bernard : Oui. Accessible… ça nous a obligé à acheter une centrifugeuse bien sûr, un extracteur de jus pour faire ces jus. Mais moi, je suis devenu un adepte.
Journaliste : Bernard, vous me parliez de vos cures de jus de légumes pour aller mieux. A côté de ça, j’imagine aussi que vous mangez. Comment est-ce que vous vous organisez pour la nourriture, pour faire les courses et pour la cuisine ?
Bernard : Pour les courses principales, avec mon épouse, on sort une fois par semaine. Et comme je vous le dis, depuis que je suis à la retraite et que j’ai remis mes affaires, je me suis mis à jardiner. Nous consommons beaucoup de nos produits maison, parce que nous faisons beaucoup de conserves. En tant qu’ancien boucher-charcutier, je fais toute ma charcuterie. C’est-à-dire que je me fais mes boudins, pâtés, saucisses, saucissons, ventrêche, pâté de tête… Je me fabrique tout. Nous avons une hygiène de vie qui fait que nous mangeons à des heures très régulières tous les jours. Matin, midi et soir, nous sommes réglés comme des vieux garçons et vieilles filles.
Journaliste : Est-ce qu’il y a une pièce où vous êtes le plus souvent chez vous, dans votre maison ?
Bernard : Ma pièce principale, c’est ma cour pour marcher, mon jardin pour travailler. Après la douche de 18 heures, ma pièce principale, c’est au bureau devant internet.
Journaliste : D’accord. Et vous y faites quoi ?
Bernard : Vous allez dire pour un journaliste que je la fous mal. Mais, ça fait des années que je n’achète plus aucun journaux, parce que je trouve qu’on ne nous raconte vraiment que des salades. La télévision, j’y vais le soir à 21 heures. Je zappe jusqu’à 22 heures si je trouve un vieux film comme hier soir, par exemple, Jean Gabin avec Alain Delon « Le Clan des Siciliens », qui est de ma génération. Après, c’est surtout Internet où je consulte plus ou moins les informations. Ma pièce principale, c’est celle-là. Autrement, la principale pièce de vie, c’est la chambre.
Journaliste : Evidemment. Une petite question taquine : la promiscuité permanente avec le conjoint, ce n’est pas trop compliqué à gérer ?
Bernard : Non, ça ne me gêne pas du tout. J’adore ma femme. Maintenant, il faut que je vous explique. Il y a 40 ans, j’ai eu un premier mariage. J’ai divorcé. J’ai vécu des périodes assez difficiles. Depuis 40 ans, je me suis remarié avec une personne où nous n’avons aucun problème. On ne se tape pas dessus. On se soutient moralement. Moi, je le vis. Je suppose que mon épouse aussi. Elle est à côté de moi d’ailleurs, dans la pièce. Nous le vivons très sereinement. D’ailleurs, nous vivons beaucoup ensemble même en temps normal.
Journaliste : Est-ce que vous pensez à la suite ?
Bernard : Alors, ça c’est difficile à prévoir. Ce que je vois personnellement… Ma femme me dit que je suis pessimiste… Je crains beaucoup la situation financière. J’appréhende ce côté-là. Je ne vous cache pas que le peu d’économies que nous avions préservé, ça c’est mon angoisse. Mon angoisse elle est là. Après, pour le reste, nous avons été habitués à travailler comme des brutes. Vous savez, moi, à 13 ans et demi, je travaillais dans les abattoirs à Lyon. Le travail ne m’a jamais fait peur. Je ne crains qu’une chose : c’est de perdre la santé. Autrement, je fais n’importe quoi pour faire vivre mon épouse, ma petite-fille et mon arrière-petit-fils. Je ferai n’importe quoi.
Journaliste : Ce sera ma dernière question Bernard, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de beau pour la suite ?
Bernard : Qu’est-ce qu’on peut me souhaiter de beau ? Vaste programme ! Le point principal, aujourd’hui à mon âge, c’est la santé. D’essayer de pouvoir en profiter encore un petit peu, d’essayer de profiter de la petite retraite de commerçant que j’ai. D’essayer de profiter au maximum, parce que le peu que nous avons, on ne l’a pas volé. Je parle pour moi. C’est sûr qu’on ne l’a pas volé. D’ailleurs, si j’ai perdu la santé, c’est du fait du travail qu’on s’est imposé comme des brutes. Pendant pratiquement 45 ans, mon réveil tous les matins sonnait à 3h et demi. Autrement, ce sera la santé pour moi, pour mon épouse, et puis pour tout le monde.
C’est la fin de cet épisode. Merci de nous avoir suivis. Si vous souhaitez réagir, vous pouvez le faire en nous laissant vos commentaires, remarques, suggestions ou témoignages via nos réseaux sociaux. Puis, comme pour chaque épisode, vous pouvez le retrouver celui-ci dans son intégralité sur le site internet Independanceroyale.com, mais aussi sur l’ensemble des plateformes d’écoute et de téléchargement de podcasts. Prenez bien soin de vous et à très vite.
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Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin