"Mon Logement, Ma Vie" (Saison 4 - Episode 10) - Alain, 71 ans
Bienvenue dans la saison 4 de « Mon logement, ma vie ». Confinement, déconfinement, cinquième vague, rappel des vaccinations… cette année 2021 a largement été marquée une fois encore par la covid 19, impactant notre vie à tous, et notamment à celle des seniors. Depuis le début de la pandémie, nous allons à leur rencontre pour prendre de leurs nouvelles. Un podcast à écouter sur Independanceroyale.com, disponible également sur l’ensemble des plateformes de diffusion de podcasts.
Dixième et dernier épisode de la Saison 4. Nous allons à la rencontre d’Alain, 71 ans, qui vit avec son épouse dans leur pavillon à Savigné, dans le département de la Vienne.
Journaliste : Bonjour Alain. Merci de répondre à mes questions. La première d’entre elles est : comment s’est déroulée pour vous et votre épouse cette année 2021 ?
Alain : Bien, comme d’habitude. Il n’y a rien eu d’extraordinaire, ça a été une année comme toutes les autres. On fait un peu plus attention peut-être à cause du covid mais sinon, il n’y a pas eu de grand problème.
Journaliste : A l’été, avec la réouverture des restaurants à l’intérieur, les cafés, les salles de sport, la piscine et la fin du couvre-feu, est-ce que vous aviez pu profiter à nouveau de moment de détente sans contrainte ?
Alain : Sans contrainte, car je ne suis pas trop restaurant, ni café, ni rien du tout donc, effectivement, sans contrainte. Nous avons pu aller se promener en camping-car. Sinon, les restaurants et les bars, j’y vais très rarement.
Journaliste : Vous me dites que vous vous êtes baladés en camping-car. Vous avez fait quoi ? Vous êtes allés où ?
Alain : Nous avons visité un petit peu la France. Nous étions commerçants au départ, on ne bouge pas beaucoup quand on est commerçant, les vacances, on ne connaît pas. Donc, la France, je ne connaissais pas, puisqu’on ne bougeait pas, mais on s’est promenés du côté de la Rochelle, de la Bretagne, de Bordeau enfin, on s’est baladés, quoi !
Journaliste : Vous avez respiré le grand air.
Alain : On peut dire ça comme ça.
Journaliste : Noël arrive bientôt. Le virus est de retour, notamment avec une propagation rapide du variant Omicron. Est-ce que cela vous inquiète ou pas plus que cela ?
Alain : Pas plus que ça à partir du moment où je suis vacciné. Je fais attention, mais je ne suis pas plus inquiet que cela. Je ne suis pas du genre à avoir peur, je fais gaffe, c’est tout.
Journaliste : Donc, vous êtes vacciné Alain. Pour quelles raisons vous vous êtes fait vacciner ?
Alain : Parce que j’ai entendu une histoire lorsque je n’étais pas né. Pour la rage, on n’a pas regardé ce qu’il y avait dans le vaccin, Pasteur a sauvé un petit garçon. J’estime donc qu’à l’heure actuelle, on peut se sauver entre nous avec le vaccin. Je ne suis pas contre le vaccin, au contraire. Je pense que si tout le monde se vaccinait, il y aurait peut-être moins de propagations maintenant ça n’engage que moi.
Journaliste : Evidemment. Ça vous fait réagir comment les anti-vacc ?
Alain : Je trouve que c’est de l’égoïsme poussé, c’est un petit peu dommage, parce qu’on n’arrivera jamais à rien en réagissant comme ça. On a toujours été obligé de vacciner les enfants quand ils viennent à l’école et on ne sait pas ce qu’il y a non plus dans ceux-là que dans ceux qu’on nous injecte maintenant.
Journaliste : Vous me disiez tout à l’heure que vous avez 71 ans. A votre âge, vous faites évidemment partie des personnes prioritaires, notamment pour recevoir une troisième dose. Vous l’avez déjà faite ?
Alain : Non, je la fais le 22. Je n’ai pas trouvé où la faire du côté où j’habite donc, je vais sur Ruffec, dans le 16.
Journaliste : Vous m’avez parlé de vous. J’imagine que votre épouse est aussi vaccinée. Pour vous et votre famille, il n’y a pas eu de souci de santé en raison de la covid ? Vous n’avez pas été enquiquiné ?
Alain : Mon épouse l’a eu, on a été bloqués pendant une dizaine de jours. Moi, j’ai eu la chance de ne pas l’avoir. Pourquoi ? Je ne fais peut-être pas confiance à mon épouse pour le récupérer mais, c’est quand même bizarre comme truc. C’est embêtant, parce qu’on n’est pas libre de se promener comme on veut, avec qui on veut, mais on fait attention. Ce sont deux ans pénibles comme pour beaucoup de gens, mais, on a eu la chance de ne pas être allés à l’hôpital.
Journaliste : C’était un covid, mais un covid pas trop « handicapant » ?
Alain : Non, elle a quand même perdu le goût et l’odorat, elle a été très fatiguée, irascible, mais elle a toujours été comme ça. C’est vrai que ça va mieux, mais ça a été long. Elle l’a eu en février et elle commence seulement à récupérer son odorat maintenant. Donc, c’est quand même handicapant, mais on a la chance de ne pas avoir été hospitalisés.
Journaliste :C’est bien. Elle retrouve l’odorat pour les fêtes de fin d’année. C’est sympa. Il y a des produits sympa pendant les fêtes de fin d’année. Justement, comment cela va s’organiser avec votre famille les fêtes de fin d’année ?
Alain : J’ai une famille qui est un petit peu éclaté, puisque j’ai des enfants sur la limite de la Suisse, j’en ai d’autres qui sont du côté du 31, du 30. Je pense qu’on ne va pas se réunir, on se verra un autre jour, puisque pour moi, que ça soit les fêtes ou pas, on se voit toujours avec plaisir.
Journaliste : Du coup, vous allez faire quoi pour les fêtes entre vous ? Un petit repas sympa, histoire de marquer le coup ?
Alain : Oui, on va faire un petit repas sympa pour marquer le coup, c’est sûr. On ne fera pas grand-chose et on ne bougera pas.
Journaliste : Alain, comment est-ce que vous organisez vos journées ? A quoi ressemble pour vous une journée type ?
Alain : Le matin, comme tout le monde, on se lève. On a la chance d’avoir deux petits chiens qui doivent faire 12 – 15 kg. Donc, le matin vers 10 h et l’après-midi, on les balade. Maintenant, on est tranquille, on est cool. On a assez couru toute notre vie, puisqu’on a été commerçant tous les deux. Là maintenant, on lève le pied, on promène les chiens car dans le jardin, ce n’est pas toujours facile. Puis, moi c’est pareil, je veux voire d’autres horizons.
Journaliste : Vous m’avez parlé tout à l’heure du camping-car et des balades. Vous avez des hobbies ou des passions ?
Alain : Oui, il y a la pêche bien sûr.
Journaliste : Vous pêchez quoi ?
Alain : Ce que je peux, monsieur. Quand c’est l’ouverture de la truite, on va pêcher la truite. Sinon, on passe le temps comme on peut, nous arrivons à un âge où nous sommes un peu plus cool, quoi ! Les hobbies, je joue un petit peu sur Internet avec des potes sur des jeux de batailles navales. Non non, on a une petite vie tranquille, personne ne nous casse les pieds.
Journaliste : A part la journaliste de temps en temps.
Alain : Je n’ai pas osé le dire. Non non.
Journaliste : Dites-moi, vous avez des craintes pour l’avenir, le vôtre ou celui de vos proches, en raison de cette pandémie qui dure, notamment d’un point de vue économique ?
Alain : Ecoutez, d’un point de vue économique, peut-être, au niveau de mes enfants et de mes petits-enfants surtout. Pour le mien, vous savez, j’arrive à la fin de ma vie. Je n’ai pas trop de souci à avoir pour les prochaines années. Je pense que si on arrivait à s’en débarrasser, les gens deviennent un petit peu moins cons. Maintenant, c’est délicat. C’est difficile. Je pense qu’on ne peut avoir des problèmes si on fait gaffe. C’est vrai qu’économiquement parlant, ça peut être difficile par la suite.
Journaliste : Alain, vous êtes dans une maison ou un appartement ?
Alain : Dans une petite maison. Elle n’est pas bien grande, avec un petit bout de jardin.
Journaliste : Vous êtes, ou vous m’apparaissez en tout cas quand je vous écoute, en bonne santé. Vous êtes indépendant chez vous dans votre logement. Pourquoi cette indépendance chez soi est-elle importante plutôt que d’être dans une maison de retraite ?
Alain : Parce que je n’ai pas envie d’être embêté avec les autres. Vous savez, j’ai mes petites habitudes. Avec mon épouse, on est bien tous les deux, avec nos chiens. J’aime bien recevoir de temps en temps des amis. Mais, c’est tout.
Journaliste : Chez vous, dans quelle pièce vous vous retrouvez le plus souvent ?
Alain : La cuisine, on a chacun notre bureau en quelque sorte pour les jeux sur Internet. Mais sinon, on se balade beaucoup à cause des chiens. On est obligés de les faire sortir.
Journaliste : Au final, c’est bien. Tant mieux qu’elles soient là ces chiennes, parce que c’est bien de sortir de chez soi.
Alain : Tout à fait. Ça nous fait sortir, marcher. Je ne dis pas qu’on fait beaucoup de kilomètres. On doit faire 5 à 6 kilomètres tous les jours. Qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve, on est obligés de sortir avec les chiens. C’est pour ça qu’on a des chiens car plus on connait nos chiens moins on aime les gens. Je pense qu’ils nous le rendent bien.
Journaliste : Alain, avant que je ne vous quitte et avant de vous remercier, il reste tout juste quelques jours à passer en 2021, mais d’ores et déjà, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2022 ?
Alain : Je veux voir la fin de 2022 quand même.
Journaliste : Oui, j’espère.
Un grand merci à Alain pour son témoignage et puis évidemment un immense merci à l’ensemble des personnes venues témoigner dans « Mon logement, ma vie ». Merci aussi à vous, les auditeurs, pour votre fidélité à ce programme depuis quatre saisons. Tous les épisodes, l’intégralité, sont à retrouver sur le site Independanceroyale.com. Ils sont disponibles également sur l’ensemble des plateformes de diffusion de podcasts.