Qui peut prétendre au statut d’aidant familial ? Toutes les explications

Êtes-vous éligible au statut d’aidant familial ? La réponse en un clin d’œil

💡 Vous souhaitez plus d’informations générales sur le statut et les possibilités en tant que proche aidant ? Découvrez notre page dédiée : je suis aidant familial.

Qui peut être aidant familial ? Guide détaillé des personnes éligibles

Conjoint : le partenaire uni par le mariage

Seules les personnes unies par le mariage sont considérées comme conjoints et reconnues comme tels par la loi.

Pacsé : l'union par le PACS 

Vous êtes pacsé ou partenaire de pacs lorsque vous avez signé un PACS (pacte civil de solidarité) devant notaire ou au tribunal d’instance pour organiser votre vie commune avec votre partenaire.

Concubin : la vie commune sans formalité 

Un concubin est une personne qui partage la vie d'une autre sans être mariée ou pacsée. Le concubinage concerne deux personnes vivant ensemble comme un couple dans une relation stable qui dure dans le temps. Le concubinage est établi par tout moyen prouvant la vie commune du couple (certificat en mairie, témoignages ou déclaration sur l'honneur).

Ascendants : parents et grands-parents en ligne directe

Les ascendants sont les membres de la famille dont le bénéficiaire descend directement. Cela inclut les parents, grands-parents et arrière-grands-parents, en remontant l'arbre généalogique. Cette définition s'étend aussi aux ascendants du conjoint ou partenaire non salarié qui apporte l'aide.

Vous êtes dans ce cas, si : 

• vous assistez votre enfant handicapé ;
• vous apportez une aide régulière au fils ou à la fille de votre partenaire (beau-fils ou belle-fille) qui a des besoins spécifiques liés à un handicap ;
• vous prenez soin de votre petit-fils ou petite-fille atteint d'une maladie chronique.

Descendants : enfants et petits-enfants en ligne directe 

Les descendants sont les personnes issues directement du bénéficiaire ou de son conjoint dans la suite des générations. Cela inclut les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Vous êtes dans ce cas, si :

• vous aidez un de vos parents âgé ou en perte d'autonomie ;
• vous prenez soin de votre grand-père ou grand-mère atteint(e) de la maladie d'Alzheimer, par exemple ;
• vous assistez votre arrière-grand-parent dans les tâches quotidiennes ;
• vous apportez une aide régulière à votre beau-père ou belle-mère (parent de votre épouse) qui a des problèmes de santé ;
• vous vous rendez chaque jour au domicile du grand-parent de votre mari ou partenaire en situation de dépendance.

Collatéraux jusqu’au 4ᵉ degré : les liens familiaux élargis

Les collatéraux jusqu'au 4ᵉ degré sont des membres de la famille autres que ceux cités ci-dessus. Cela inclut les frères et sœurs (2ᵉ degré), les oncles, tantes, neveux et nièces (3ᵉ degré), les cousines et cousins germains (4ᵉ degré).

Cette définition s'applique aussi à la famille de votre conjoint, concubin ou partenaire de PACS. 

Vous êtes dans ce cas, si : 

• vous aidez votre frère, votre sœur ou votre cousine malade ;
• vous prenez soin de votre tante âgée ou de votre oncle en perte d’autonomie 
• vous assistez le neveu, en situation de handicap, de votre épouse.

Et qui peut être proche aidant ?

Le terme « proche aidant » englobe un cercle plus large que les aidants familiaux. Il inclut toute personne qui apporte une aide régulière à quelqu'un en perte d'autonomie, qu'il y ait un lien familial ou non. L'important est que cette relation d'aide soit « étroite et stable », et reconnue par l'aidant, l'aidé, et parfois même par la loi ou des observateurs extérieurs.

Vous êtes dans ce cas, si : 

• vous êtes un voisin qui aide quotidiennement une personne âgée de son immeuble ;
• vous soutenez régulièrement une amie proche atteinte d'une maladie chronique.

L'engagement volontaire : clé de voûte pour être aidant familial

Devenir aidant familial est une décision importante qui vous implique profondément. Vous devez être pleinement volontaire pour endosser ce rôle exigeant et pas toujours simple. Notez bien que les aptitudes et responsabilités à mobiliser relèvent plus d'un engagement moral et pratique que d'obligations légales formelles.

Bien qu'il n'existe pas de profil type, certaines qualités peuvent faciliter le parcours vers la fonction d’aidant : 

• empathie et patience face aux défis quotidiens ;
• résilience pour surmonter les moments difficiles ;
• capacité à gérer ses émotions et à prendre du recul ;
• aptitude à communiquer efficacement avec le proche aidé et les intervenants ;
• gestion du stress et capacités d’adaptation solides pour faire face aux imprévus ;
• sens de l'organisation pour coordonner les soins et les tâches quotidiennes.

La perfection n’existe pas et rares sont les personnes avec toutes ces aptitudes à la fois ! Finalement, ce sont avant tout votre volonté et votre attachement à votre proche qui feront de vous un aidant qualifié. Votre rôle est précieux, gardez-le à l'esprit dans les moments difficiles. 

Les conditions légales pour qu’une personne puisse devenir aidant familial

Pour obtenir le statut d’aidant familial en France, certaines conditions légales doivent être remplies. Ces critères sont essentiels pour bénéficier de l’aide sociale et des droits  associés à ce statut. Voici les principales conditions.

• Nationalité et résidence : l'aidant doit être français ou résider de façon stable et régulière en France. Cette condition assure que l'aide est apportée de manière continue sur le territoire national.
• Âge minimum : il n'y a pas d'âge minimum légal spécifique pour être aidant familial. Cependant, pour certaines prestations comme le congé de proche aidant, il faut être majeur ou émancipé.
• Absence de lien de subordination : l'aide apportée doit être non professionnelle. L'aidant ne peut pas recevoir de salaire pour cette aide spécifique, sauf dans le cadre de certaines allocations.

💡 Ces conditions peuvent varier légèrement selon les dispositifs d'aide et la situation individuelle. Apprenez-en plus dans notre article sur les conditions pour devenir aidant familial.

Droits, obligations et aides : des différences selon votre relation avec le proche aidé

Le statut général d’aidant familial est défini par la loi et il existe des différences en termes de droits, d'obligations et d'aides financières selon le lien entre l'aidant et la personne aidée. 

Pour les aidants familiaux avec liens conjugaux

Les personnes mariées, pacsées ou vivant en concubinage ne peuvent pas être salariées de leur conjoint bénéficiaire de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Ils peuvent cependant bénéficier d'un dédommagement dans le cadre de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Pour les ascendants et descendants

Ils peuvent devenir salariés de la personne aidée, y compris si celle-ci bénéficie de l'APA, sous certaines conditions. Ils ont accès à l'ensemble des dispositifs d'aide aux aidants, comme le congé de proche aidant.

Pour les collatéraux jusqu'au 4ᵉ degré

Ils sont inclus dans la définition légale d’aidant familial et peuvent donc bénéficier des droits associés. Ils peuvent également devenir salariés de la personne aidée, sous les mêmes conditions que les ascendants et descendants.

Pour les proches aidants

Ils doivent d’abord déclarer et prouver qu'ils entretiennent des liens étroits et stables avec la personne aidée pour être reconnus. Ils ont accès aux mêmes droits que les aidants familiaux une fois ce statut établi.

💡 Pour tout comprendre de ces différences, lisez notre article sur la loi pour les aidants.

En résumé, être aidant familial, c'est avant tout une question de relation et d'engagement. Que vous soyez conjoint, parent, enfant, frère, sœur, ou même un ami proche, c'est votre lien avec la personne aidée et votre volonté d'apporter un soutien régulier qui comptent. Ce rôle, bien que souvent exigeant, est fondamental et enrichissant. Alors, si vous vous reconnaissez dans les qualités humaines qu’il demande, sachez que vous êtes peut-être déjà un aidant familial, même sans le savoir !