Aidant familial : Quelles aides pour faciliter la vie de votre proche à domicile ?

Un aidant familial, qu’est-ce que c’est ?

Définition et rôle de l’aidant familial

Je suis une personne aidante, un aidant familial ou un proche aidant lorsque j’apporte une aide régulière et fréquente, à titre non professionnel, à un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Ces 3 termes sont interchangeables. Ils désignent souvent un membre de la famille. La principale différence réside dans le fait que le terme « proche aidant » peut inclure des personnes non liées par le sang, mais ayant un lien étroit avec la personne aidée, comme une amie proche ou un voisin. 

Cette assistance peut prendre diverses formes : soins quotidiens, soutien psychologique, appui aux démarches administratives, accompagnement à la vie sociale, ou encore surveillance permanente.

💡 Lisez notre article, pour savoir qui peut bénéficier d’une aide pour aidant familial ? 

Un statut reconnu par la loi

Deux lois principales encadrent et reconnaissent le statut d’aidant familial.

• La loi du 1er février 2005 pour l’égalité des droits et des chances reconnaît officiellement le rôle des aidants familiaux de personnes en situation de handicap. 
• La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement définit la notion de « proche aidant » pour les personnes âgées dépendantes. 

💡 Lisez notre article pour tout savoir sur le statut d’aidant familial.

Droits et obligations des aidants familiaux

Avec ce statut, vous bénéficiez de certains droits et dispositifs pour vous soutenir. Ils visent à améliorer la qualité de vie des proches aidants tout en garantissant un soutien adéquat à la personne âgée ou à mobilité réduite, équilibrant ainsi les besoins de chacun.

Allocation journalière du proche aidant

Cette allocation est un revenu de remplacement pour celles et ceux qui réduisent ou cessent leur activité professionnelle pour assurer un maintien à domicile comme aidant familial.

Droit au répit

Conformément à la loi d’adaptation de la société au vieillissement, les aidants bénéficient d’un droit au répit. Cette subvention permet de financer l’accueil temporaire de la personne aidée à l’extérieur. Cette option vous offre une pause dans votre activité de soutien.

Droit aux congés

Les accompagnants familiaux salariés peuvent prendre plusieurs congés pour accompagner leurs proches.

Congé de solidarité familiale : pour s’occuper d’un proche en fin de vie.

• Congé proche aidant : pour prendre soin d’une personne handicapée ou en perte d’autonomie importante. Ce congé peut durer jusqu’à un an au total.
• Congé de présence parentale : pour s’occuper d’un enfant malade, handicapé ou accidenté.

Aides fiscales

Il est possible de bénéficier de plusieurs avantages fiscaux.

• Crédit d’impôt pour l’emploi d’une aide à domicile ou l’aménagement de la maison.
• Déductions forfaitaires.
• Rémunération et chômage.

Les aidants peuvent être rémunérés en devenant les salariés de leurs proches bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). La PCH (prestation de compensation du handicap) peut financer cette aide par salariat ou dédommagement. Le droit au chômage peut être accordé si les conditions requises sont validées.

Affiliation gratuite à l’assurance vieillesse

Vous pouvez être affilié gratuitement à l’assurance vieillesse du régime général si vous bénéficiez d’un congé de soutien familial et vous occupez d’un adulte dépendant. Cela vous permet d’acquérir des droits à la retraite sans cotisations.

Les obligations du proche aidant

Ces responsabilités sont plus d’ordre moral et pratique que des obligations légales strictes. Le statut d’aidant familial vise principalement à reconnaître et soutenir cette fonction essentielle.

• Aide régulière : assurer une assistance non professionnelle constante.
• Respect et dignité : veiller au bien-être et à la liberté du proche.
• Sécurité : garantir un environnement et des soins sûrs.
• Coordination médicale : collaborer avec les professionnels de santé.
• Autoformation : se renseigner sur les techniques d’aide appropriées.
• Autopréservation : prendre soin de sa propre santé.

Organismes, ressources et contacts utiles pour les aidants

💡 Pensez à enregistrer cet article dans vos favoris pour toujours garder ces contacts à portée de main si vous cherchez une aide aidant familial.

Tout savoir sur les aides financières des aidants familiaux pour soutenir un proche à domicile

Allocation personnalisée d’autonomie (APA)

L’APA est destinée à couvrir en partie les dépenses liées à la dépendance progressive des personnes âgées.

Critères d’éligibilité :

• Être âgé de 60 ans ou plus.
• Résider en France.
• Être en perte d’autonomie (GIR 1 à 4).

L’APA peut être utilisée pour rémunérer un proche aidant (sauf conjoint, partenaire de PACS ou concubin).

⇒ Contactez le conseil départemental de votre lieu de résidence.

Prestation de compensation du handicap (PCH)

La PCH vise à couvrir les dépenses liées au handicap comme l’adaptation du domicile, mais aussi la rémunération d’un aidant familial.

Critères d’éligibilité :

• Avoir moins de 60 ans (des dérogations existent).
• Résider en France.
• Avoir une difficulté absolue ou deux difficultés graves pour réaliser des activités essentielles.

⇒ Contactez la MDPH de votre département.

Allocation journalière du proche aidant (AJPA)

L’AJPA est un revenu de remplacement pour celles et ceux qui réduisent ou cessent leur activité professionnelle.

Critères d’éligibilité :

• Être salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant, chômeur indemnisé ou retraité.
• Résider en France.
• Aider un proche en perte d’autonomie importante ou en situation de handicap.

⇒ Contactez la Caf de votre département.

Congé de proche aidant

Ce congé permet de s’absenter du travail pour s’occuper d’un proche dépendant.

Critères d’éligibilité :

• Être salarié, agent public, travailleur indépendant ou demandeur d’emploi.
• Aider un proche dépendant ou en situation de handicap.

Durée : jusqu’à 3 mois, renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière.

⇒ Contactez votre employeur.

Avantages fiscaux

Plusieurs dispositifs fiscaux existent :

• Déduction d’impôt pour l’accueil d’une personne âgée de plus de 75 ans.
• Crédit d’impôt pour équipements spéciaux dans l’habitation principale.
• Déductions fiscales pour pension alimentaire versée à un ascendant.

⇒ Contactez le centre des impôts de votre région.

Exonération des charges sociales

Si vous employez une aide à domicile pour un proche dépendant, vous pouvez bénéficier d’une exonération totale ou partielle des charges sociales.

Critères d’éligibilité :

• Le proche aidé doit avoir plus de 70 ans, ou une incapacité d’au moins 80 %, ou être bénéficiaire de l’APA.

⇒ Contactez l’URSSAF.

Soutien et formation à connaître quand on accompagne une personne en perte d’autonomie à la maison

Comment trouver une association pour aidants familiaux ?

Sur Internet, vous trouverez facilement les coordonnées d’une association près de chez vous. 

• L’AFA organise des « Cafés des Aidants » et des formations. 
• La ligne d’écoute « Avec nos proches » vous propose un accueil téléphonique 7 jours sur 7 de 8 h à 22 h. Il vous suffit de composer le 01 84 72 94 72. 
• Le CIAAF (collectif interassociatif d’aide aux aidants familiaux) regroupe plusieurs associations et met à disposition des ressources utiles.

Quelles sont les formations possibles ?

Les différentes associations et organismes proposent des moyens d’appui, mais aussi des formations.

• Gestes de premiers secours.
• Techniques de manutention.
• Compréhension des pathologies.
• Gestion du stress.

De nombreux autres organismes possèdent des programmes de formation aux thématiques aussi diverses qu’intéressantes. 

💡 Trouver du soutien, s’informer et échanger est fondamental pour aider votre proche dans les meilleures conditions possibles. 

Quels sont les avantages et inconvénients d’être aidant familial à domicile ?

Les avantages

• Proximité avec le proche aidé.
• Relation de confiance déjà établie.
• Meilleur suivi de l’évolution de la situation.

Les inconvénients

• Charge mentale et physique importante.
• Risque de tensions familiales.
• Difficultés à concilier vie personnelle, professionnelle et assistance.

Points de vigilance avant de prendre une décision

Impact psychologique et émotionnel 

Devenir aidant familial peut entraîner un large éventail de sentiments allant de la satisfaction d’être là pour un être cher à l’anxiété, la culpabilité ou la dépression. Préparez-vous à porter une attention particulière à votre bien-être mental. 

Nécessité d’adapter le logement  

L’aménagement du domicile pour répondre aux besoins spécifiques de la personne aidée peut impliquer des modifications importantes, telles que l’installation de rampes, l’élargissement des portes ou la mise en sécurité de la salle de bain. Cette question du logement d’aidant familial peut se révéler coûteuse et perturber temporairement la vie quotidienne.

Gestion des conflits potentiels 

La répartition inégale des responsabilités de soins au sein du foyer peut générer des tensions et des désaccords. Veiller à conserver une communication ouverte n’est pas toujours simple. N’hésitez pas à faire appel à l’intervention d’un médiateur pour maintenir l’harmonie familiale.

Préparation au retour à l’emploi 

Vous transformez vos compétences acquises par l’expérience en qualifications reconnues professionnellement à travers le processus de VAE. Cela peut faciliter votre réinsertion sur le marché du travail.

Être aidant familial à domicile est un engagement important qui nécessite de l’information, du soutien et une bonne organisation. N’hésitez pas à vous faire aider et à utiliser les ressources disponibles pour faciliter votre tâche et la vie de votre proche.

💡 Pour plus d’informations sur les conditions pour devenir aidant familial, consultez notre article dédié.